Et si le bonheur etait dans le pré ?

L’homme ressent le besoin d’être dans la nature depuis qu’il existe. Mais depuis une vingtaine d’années, nous nous en sommes éloignés avec l’arrivée des nouvelles technologies. Pourtant, la nature au sens large du terme, contribue à notre bien-être. La moitié de la population mondiale vit en ville, à travailler dans des bureaux, à toujours courir plus vite après le temps, à stresser. Nous sommes loin de l’époque où l’homme ne faisait qu’un avec la nature. Dans cet article, nous allons comprendre ensemble pourquoi nous cherchons aujourd’hui à retrouver cette connexion vitale et essentielle. Pourquoi ressentons-nous le besoin d’être aussi proche de la nature ? 

Il est incontestable que la nature a un effet bénéfique et positif sur notre santé. La vie, éloignée d'un air sain et d'un environnement naturel est un facteur important qui pèse sur notre santé physique et mentale.  A ce sujet, nous avons beaucoup à apprendre des pays Nordiques quant à leur mode de vie proche de la nature. Il existe dans ces pays des jardins d’enfants dans les bois, les petits sont libres de jouer dans la boue, grimper dans des arbres. Il y a aussi des crèches dans lesquels ils dorment bien couverts à l’extérieur. Leur système immunitaire est meilleur car ils développent plus d’anticorps contre les maladies et le micro biote intestinal est plus riche, cela limite aussi les allergies. Alors que les petits citadins, élevés dans des milieux aseptisés, sont plus facilement malades. Dans tous les espaces urbanisés, chaque mètre carré est exploité pour la construction de bâtiments au détriment des espaces verts qui deviennent rares. Tout cela laisse à penser que le contact avec un écosystème plus riche améliore les défenses immunitaires et favorise une bonne santé. Nous pouvons faire la même constatation avec l’alimentation. En effet, nous pouvons remarquer que nous mangeons de moins en moins bien et préférons les produits transformés et la nourriture industrielle. Ce qui nuit grandement à notre santé. La nature est aussi notre alliée dans notre assiette. Nous comprenons, au fil du temps, qu'il est primordial de prioriser les végétaux (5 fruits et légumes par jour) car c’est l’alimentation de base pour tous les êtres vivants. L'activité physique a été également délaissée et a beaucoup diminué notamment chez les enfants. Depuis l’arrivée de la télévision, puis des jeux vidéos et des écrans en général, les nouvelles générations sont coupées du monde extérieur, profitent moins des richesses naturelles. Cela est très préjudiciable. Nous avons donc vu  que la diminution du temps passé en plein air entraîne des effets négatifs sur la santé.

Mais, la connexion avec l'extérieur est également nécessaire et même indispensable à notre équilibre psychologique. La dépression, le burn out, dont nous entendons parler de plus en plus souvent, sont des pathologies très récentes avec une absence totale d'énergie, des difficultés d'ordre cognitif, une fragilité accrue aux infections, ces maux étant liés à cette façon de vivre déconnectée de la nature. Le fait d'avoir un travail sédentaire, qui oblige à travailler assis, sous des lumières artificielles toute la journée, crée un manque inconscient. A la sortie du bureau, avant de remonter en voiture, nous avons enfin l'impression de respirer plus profondément ... L’absence de nature nous fait souffrir. Nos sommes physiologiquement programmés et adaptés à notre environnement pour y survivre. Bien entendu, il ne nous est pas possible de tous travailler en extérieur, mais de simples interactions journalières peuvent suffire à recharger les batteries. La sylvothérapie est une technique de méditation et de relaxation au contact des arbres afin de récupérer leur énergie. Véritable art de vivre, cette thérapie peut aider certains patients à retrouver une source d’apaisement, la diminution de la tension nerveuse et insiste sur la pleine conscience de l’instant présent. Ce qui permet de nous ressourcer. De façon plus simple, le fait de s’occuper de son jardin ou de créer un potager peut être l’occasion d’établir un lien direct et concret avec la terre et prendre conscience de son importance.

Notre créativité peut également être stimulée par le monde végétal, animal et la Nature avec un grand N en général. Le simple fait de voir des paysages variés, d’être à l’écoute des bruits, des sons, marcher sur des terrains plus ou moins accidentés stimule notre créativité. Tout ceci loin des téléphones portables bien sûr.  Mettre tous ses sens en éveil (l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher, la vue) et l’immersion totale sont nécessaires pour stimuler son inventivité, sa réflexion et parfois même trouver des solutions à ses problèmes. Regarder les nuages et chercher à quoi ils ressemblent, écouter le vent dans les feuilles et le chant des oiseaux, observer les insectes, toucher la mousse, l’écorce ou ramasser des champignons, tous ces petits gestes simples offrent le repos de l’esprit et peuvent développer, notamment chez les enfants de nouvelles connaissances et compétences. Au-delà de ces effets individuels cela a une action bénéfique sur la nature elle-même. Les jeunes, immergés tôt dans ce monde se sentent plus impliqués et concernés par l’écologie et les problèmes d’environnement.  Par exemple Greta Thunberg, suédoise de 19 ans, est devenue la figure emblématique d’un mouvement de la jeunesse mondiale pour la cause écologique. Nous devons dénoncer l’industrialisation à outrance, faire changer les mentalités des chefs d’états et des plus puissants afin de mettre la nature au cœur de nos préoccupations. Tout le monde est convaincu aujourd’hui de la réalité du réchauffement climatique, mais il est plus confortable de ne rien faire alors que la crise écologique est importante et le moment grave. Cependant, au niveau mondial, de nombreuses initiatives collectives et individuelles se sont mises en place, pour contribuer à la sauvegarde de notre patrimoine écologique. Le tourisme vert, par exemple, propose maintenant de multiples solutions alternatives pour des hébergements respectueux de l’environnement. Il est largement plébiscité par le public, comme nous pouvons le constater avec l’augmentation du nombre de campings, de gîtes, de chambres d’hôtes qui optent pour des chalets, des cabanes (kota, pod, tonneaux, cara’breizh, cube, ice viking)  construits en bois. Ce côté minimaliste et cocooning plaît beaucoup, cela permet un retour aux sources, à l’essentiel.
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Pour conclure, nous ressentons le besoin d’être proche de la nature car cela contribue à notre santé et notre bien-être. Avec la pandémie et le confinement de millions de personnes, pendant quelques semaines, il est apparu un manque de liberté, d’oxygène et de verdure ; les citadins se sont rués dans les campagnes et l’immobilier a vu exploser les demandes de maisons avec jardin. Nous avons également remarqué un changement radical pour la planète : la nature a reprit ses droits, la pollution a diminué. L’accord de Paris, traité international sur les changements climatiques, dont l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2, a été atteint uniquement pendant l’année 2020, année du  premier confinement le plus strict. Cela donne matière à réfléchir. Poursuivons nos efforts et notre quête car la nature contribue à notre bonheur.